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Saison enfumée
Dans un rafiot céleste, œuvre de l’âme, ma fleur contemplera de loin la danse de l’existence moderne.
Furtivement, habillés en peau d’art, nous irons pailleter dans les abimes cimentés.
Une fois respirée la tempête opulente, foudroyé par la croissance et la vaste léthargie inconsciente, nous marcherons dans la direction du ciel vert. Arrivés dans le sombre de la nuit, solitude, nous choisirons montagne ou océan.
Sur le canal glisse une larme cousue dans la lisière de la jeunesse. Les étoiles mâchent mes yeux et les mânes de mon esprit dansent souillées dans le nid qui brûle de liberté.
L’enfermement de mes actes, cette souffrance volontaire est l’infamie de mon être. Loin de la fidèle et absolu paresse, cette sève noire qui me ronge est le dam de ma jeunesse scintillante électrique. Le mysticisme élogieux qui fleurit mes élans à presser en mon cœur des accords parfaits. Mon bourgeon est corrompu par le coffrage et l’intuition me sacre de me perdre pour me confier aux écumes silencieuses.
Quand un soleil serein naîtra, mon être gîtant en nomade dans les œuvres vertes et bleues de l’éternité, je jouirai d’errer occasionnellement dans le gris. Dandy flâneur je sombrerai dans ta beauté teigne et comédien je danserai avec toi, baisant le doré macabre.
Dans la brume matinale, apôtre démasqué je suivrai les vents porteurs de songes jusqu’au cocon le plus proche.
©
Quentin
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