Mon cœur est en avril au pays du soleil.
Il s’est paré du vert d’un jardin sans pareil.
Comme un derviche il danse en rondes surréelles
Entre les frondaisons aux grâces éternelles.
Chaque fleur est une station d’amour vrai,
Un degré coloré de savante beauté
Où l’âme en contemplant le miroir des symboles
Sent ses ailes s’ouvrir et vers les cieux s’envole.
Passons respectueux devant l’austérité
Du grand camélia ; partageons la gaieté
Des marguerites d’or ; écoutons la musique
Sous le chœur enivré des camphriers géants.
Humbles, faisons une halte comme l’orant
Devant l’orchidée noble et la rose mystique.