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Né de la mer
Sud Vendée. Je suis nouveau ici. J’ai tout à apprendre et rien ne m’est familier.
Les gens, leur caractère, différents de ceux de l’Est. Les villes et les routes, tous ces noms de lieux dits, cette topologie en français. L’éclat du soleil, le marais, l’océan tout proche, la brise qui l’accompagne. Le marais. Ses altitudes pour enfants et ses distances à l’œil nu. Ce pays qui m’est étranger je vais le faire mien et puis l’aimer. Les herbes hautes et les hérons. Ces chevaux qui errent toute l’année. La Sèvre et le Lay, ces rivières qui serpentent dans leurs terres mouillées, à peine émergées. Partout le ciel, immense, et l’horizon qui s’élance.
[Des nuées grises et blanches perce souvent une lumière toute brute. Elle vient à la surface de l’eau qui affleure dans la prairie. Adoucie, elle est caresse aux pousses de blé pour un reflet plus vert, un éclat plus tendre.]
A cette terre appartient aussi cette sensation de tempête en puissance,
cette crainte, cette espérance.
Cet orage qui rendrait à la mer ce bout de continent qui lui reviendra, un jour ou l’autre.
Terre conquise. Saint-Michel-en-l’Herm, une ancienne île. A sept kilomètres, les embruns tous les jours si tu veux.
L’océan.
pieds nus en hiver, plongeon en été.
©
Jean-Baptiste
http://lalanguefourche.blogspot.com/
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