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Noire et Blanc
Tu étais Noire
Noire comme le café que j’aime corsé
Noire comme le charbon que l’on a trop exploité
Tu étais d’un noir si noir
Qu’à tes côtés, mes ténèbres, mes ombres
Me sont apparues bien pâles
Moi qui voyais tout en sombre
En un éclair, tu m’as redonné la fringale
J’étais Blanc
Blanc comme la neige sous nos pas
Blanc comme cette craie symbole de tracas
J’étais blanc, et ce blanc
A illuminé tes nuits comme tes jours
Il faut dire que je brillais avec ferveur
Mon amour, pour éblouir ton petit cœur
Pour éclipser tous ces malheurs alentour
Je suis Blanc et tu es Noire
À moins que ce ne soit dans l’autre sens :
Tu es la Blanche, et moi le Noir
À vrai dire, je ne sais plus
Nous avons tellement déteint l’un sur l’autre…
C’est bien là toute notre faute
Dans tous les cas, c’est sans importance
Car les couleurs, c’est accessoire
Le Créateur, dans sa grande déconvenue
A dû les distribuer au hasard
Blanc ou noir, qu’est-ce que ça change ?
Après tout, ce qui compte, c’est le mélange
La vie, c’est une partie d’amour, non ?
Pas une partie d’échecs
©
Parmentier
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