des charrettes de douceur ont noyé la terre...le déluge est là...et je charrie des mots sans fin...à la cantonade...au lieu de me taire...
des charrettes de douceur ont gorgé mon regard...la buée s'étend sans pudeur sur le corps délavé des siècles...et le frisson grandit sur la peau des enfants arrachés aux vivants...
des charrettes de corps désarticulés déambulent en couinant dans les rues dépeuplées d'un pays sans visage...
et je charrie les mots sans vergogne à la barbe des petits...
qui continuent à rire...