Bécasse alphabétique

As qui passe sur tes échasses, dessine l'espace de la
Bécasse alphabétique.
C'est un oiseau assez cocasse. Il sait
Dodeliner du dos dans les dindes dodues,
Égaler l'étourneau, la perruche ingénue,
Faire l'oie, le faisan, et le faisant, en rire,
Gai tel le geai garrulant, tel la grue...
« Ha ! Que ne haches-tu cette hâtive huppée ?
Inutile bécassine ! » L'ennemi furtif a mis la bride ici,
Jardinant où la jugulaire jalousée jaillit...
Knock-out ! - Kachina, masque ou haut képi ? -
Las ! Le lacs lace lascivement le volatile ailé.
Migrera-t-il, mourant, vers de meilleurs mirages ?
Niera-t-on sa nichée ?... - « Nouée, nourriras-tu l'éternité ?
Oh ! Pauvre oiseau ! Oh, gibier de mes mots ! » -
Piégée, passée, un prince pressé de la pincer...
« Quoi ! Quenelles de coquilles, que n'êtes-vous bécunes ? »
Râle la bécasse rare qui regrette naguère,
Sans le sel du salmis, carcasse concassée,
Tamis du temps parti, terre d'échalote terne,
Ustensiles de cuisine, lutte des hurluberlus,
Verrouillant dans le vin sa viande, mon viatique,
Wagon verbal ou walkyrie de ce western épique
Xérographié par l'onyx textuel dans le xyste du xénophile...
Yatagan de l'ysopet en style yaourt... - que dis-je ? -
Zézayant l'inutile de la bécasse alphabétique.

© Foulon