son œil est à l’absence
femme dormante ouverte sur le toit
sur l’écume iodé d’un souvenir
(je le sais à l’oiseau qui traverse sa tempe)
elle n’a plus maison ni jardin
plus de reflet tronqué dans la buée du soir
ni même d’enfant bleu fiché dans sa poitrine
ses cheveux se décoiffent
ses doigts s’amenuisent
tout angle s’adoucit
de son visage en
fractions de secondes