Petit Paul malingre et toujours souffreteux se plaint par habitude à cette espèce de pin sanieux au fond du jardin. Ainsi chaque soir il lui débite quelques nouvelles bêtises :
- Que les enfants battus ou orphelins sont plus heureux que lui et que la terre bien noire est son amie…
- Puis un jour là-bas, près de la rivière, il a vu une ombre qui depuis ne le quitte plus etc.…etc.
Et cet imbécile de pin qui ne parvient pas à lui dire qu’il boit ses cauchemars et qu’il les vomit, là, sur son écorce émiettée. Puis l’ombre, cette ombre cassée n’est que celle de ses branches noueuses et débonnaires et qu’il ne faut plus s’approcher près de…s’avancer vers…l’eau glacée et criminelle.