Demain tu iras voir la ville
tu iras comme au piège
tu chercheras si les murs te savent
et tu seras déçu
Là,
comme d’autres siècles miens
le ciel est sans leçon
les poissons presque monnaie
les faces taillées d’une même lame
qui suivent la pente du jour
mosaïque sale, sang légué,
comme on veut fondre !
Et tout respire uni
et tu frôles d’oublier
les quelques rues qui sur ta peau existent
Étends la main
cœur apatride !
Tu n’es qu’une saison
tu ne fuis rien, je sais cela
comme toi je suis venu
et sans tristesse
j’ai su que je n’étais pas d’ici