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Marées
Les yeux perdus au loin vers l’horizon salin,
Le marin cherche en vain ses nouvelles prisons,
Ces lieux où l’infini, tel un étroit filin,
Suspend tous les rêves au dessus des raisons ;
Les reflets argentés sont la lune ingénue,
Que les esprits chagrins, pauvres marionnettes,
Tentent de capturer de leurs cœurs retenus,
Par ce maudit filin, fossoyeur de conquêtes ;
Tandis que le marin observe l’indicible,
Cette ligne d’espoir entre l’eau et l’éther,
Se cultivent les vœux dans ce champ du possible,
Là où cesse l’envie et là où naît l’amer.
Ce miroir ondulant où tremblent les figures
Des passés à venir et des futurs noyés
Voit passer les envols des venimeux augures
Ces oiseaux de regrets, redoutés mais choyés
©
Loisolire
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