Le bruit de l'arbre que l'on abat est absent de la mer.
Elle a enfoui leurs cris. Je ne sais rien d'eux. Ils sont calmes. Ils ne pèsent rien sur nos nuits. L'époque les a pétri en oiseaux, pris dans la sève stérile du silence.
Je n'ai rien à dire aux vagues à cet instant, et elles ne me parlent pas. Elles charrient les plaies d'une autre race qu'elles et ça n'est pas leur histoire.
Je ne peux pas dénombrer les poings fermés sur le vide. Des corps auxquels manque l'ombre des danseurs. L'autopsie révélera dans la gorge de chacun un arbre de sa terre, calciné.
Les bras le long du corps, face au miroir, je cherche si nous avons dans le ventre des usines aveuglées de suie, je demande si c'était notre souffle de dormeurs sur les départs de feu.