Entre nos morts ruisselle un désert inouï
autour de moi
leur parole enfin déliée
et libres
j’entends tourbillonner
d’impalpables esprits
Fugaces compagnons de nos civilisations inachevées
demeurons fidèles à nos sentiers
l’éternité s’enfante à perpétuité
et contre toute haine
la parole irrigue l’espérance
Sur les marches de haute frontière
errant d’un pas boueux
un homme en ses fatigues
un homme en son aurore
vient offrir aux libertés
les prénoms de son peuple