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À mon ami - Aliscan

Souvenirs en délire - Djamila Amgoud

Un soir (seul) - Gabriel Arnaud

Cet amour- là ! - Edith Aurengo

Petit bonheur - Philippe Barbeau

L'éphémère se tait - Régine Beauvais

Le bleu dans ma bouche - Stéphane Bernard

Le Champ des Possibles - Bleudasi

La Bièvre - Marie Bouquet

Dans la nuit à venir - Christophe Bregaint

Sète - Ludovic Chaptal

Temps morts - Marie-Josée Christien

Je vais t'écrire un beau poème - Jean Jacques Dorio

Courte échelle - Fabrice Farre

Une rue de Paris - Xavier Frandon

sans titre - Gabriel Henry

ce qui dit - Rodrigue Lavallé

Pas compliqué - Marcel Moratal

seuil du sans - Vincent Motard-Avargues

Rebellion - Choupie Moysan

Haiku - Nemo

Saisons d’autrefois - Mireille Podchlebnik

autour du cœur - Thierry Radière

Tanka - Laurent Robert

À ma mère - Jacques Rolland

Soleil - Anick Roschi

Veux pas - Aliénor Samuel-Hervé

quand la montagne - Stella Vinitchi Radulescu

 

sans titre

Un corps est sur la table, vidé de lumière.
J’ai peine à le reconnaître. C’est le passeur qui négociait mes aubes.
La nuit a pris ce corps mais ne l’a pas couvert. Je pourrais modeler son argile.
Il y a comme un cierge au dessus du visage, à l’endroit du souffle. Je vois des djinns dans le bleu de la flamme.
Le crépuscule était une fièvre verte, la veillée d’un enfant malade, le front comme un galet de cire.
Il ne m’aidera plus.
Il y a dans le chant de la terre des bris de verres qui dérivent. Personne n’est plus là pour me couvrir les yeux. Personne pour défendre le pain de mes nuits.
Les clameurs et les plaintes que je dois rallier montent d’un seul puits. Le silence c’est la nuit, elle vous prend comme une infinité de plantes s’accrocheraient à votre corps. Je dois fuir et passer ce haut mur.

J’atteins le jour. Et même là des lames sont spécialement disposées dans l’air.

© Henry

http://lorageaupoing.blogspot.fr/

     
     
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