Une rue de Paris
Une rue de Paris qui s'étire en taupière brune
Une autre, circonspecte, son lacis embrumé
Et au centre l'endiguement cocasse de leurs crocs :
Elles s'enlacent d'embrasures, vers un point nommé.
La première, ses poussettes, ses vieilles cannes de lambris
La seconde où s'empilent les cagettes des bistrots
Et au centre une ouverture suspecte : elles rejoignent
La foule agacée par des ossements de verre.
Le consensus impraticable des constructions lasses
Et le transport mirobolant, les rentes millénaires,
comptées par centaines, s'assagissent au contact
D'une rampe indolore. Deux rues s'endorment, souterraines.
Plus existent, mais elles sont aveugles car c'est au centre
Que se désintègrent les avantages de Paris
©
Frandon
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