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À mon ami - Aliscan

Souvenirs en délire - Djamila Amgoud

Un soir (seul) - Gabriel Arnaud

Cet amour- là ! - Edith Aurengo

Petit bonheur - Philippe Barbeau

L'éphémère se tait - Régine Beauvais

Le bleu dans ma bouche - Stéphane Bernard

Le Champ des Possibles - Bleudasi

La Bièvre - Marie Bouquet

Dans la nuit à venir - Christophe Bregaint

Sète - Ludovic Chaptal

Temps morts - Marie-Josée Christien

Je vais t'écrire un beau poème - Jean Jacques Dorio

Courte échelle - Fabrice Farre

Une rue de Paris - Xavier Frandon

sans titre - Gabriel Henry

ce qui dit - Rodrigue Lavallé

Pas compliqué - Marcel Moratal

seuil du sans - Vincent Motard-Avargues

Rebellion - Choupie Moysan

Haiku - Nemo

Saisons d’autrefois - Mireille Podchlebnik

autour du cœur - Thierry Radière

Tanka - Laurent Robert

À ma mère - Jacques Rolland

Soleil - Anick Roschi

Veux pas - Aliénor Samuel-Hervé

quand la montagne - Stella Vinitchi Radulescu

 

À ma mère

La tristesse donne un air sombre et sévère au visage de maman dont le regard semble traverser toute chose, percevoir dans le lointain quelque vérité terrible et muette qui captive son âme.
Quelle pudeur absurde me retient de serrer contre moi son corps de petit oiseau amaigri, outragé par le travail du temps ?
Il n’y a pas une parcelle de moi-même, une once de ma chair ou de mon sang qui ne refusent de voir impuissant s’évaporer avec son corps, l’âme de maman.
Son âme… apeurée par les affres de l’oubli, la perte des souvenirs, l’incompréhension du monde, s’est réfugiée dans la tristesse désabusée de son sourire ; tristesse fugitive qu’un revers bref de la main repousse plus loin, pour ne pas inquiéter, pour protéger le plus longtemps possible ceux qu’elle aime.
Pauvre maman Jeanne, la vague géante de ton amour viendra s’échouer un jour à mes pieds. Alors toute l’écume de ta vie roulera sur la mienne.


© Rolland

     
     
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