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Sète
L’horizon n’a de fin que celui de l’enfer,
Ou de la liberté, tout point peut se défendre.
Les secrets éternels enfouis dans la mer
Se taisent à tous ceux ne sachant les comprendre.
Qu’une vague se brise aux rochers du rivage
Et l’on entend des mots que l’on ne comprend pas,
Des mots semblant venir de ce profond langage
D’où l’on ne sait y voir la vie ou le trépas.
La vague s’en repart, une autre lui succède,
Mais l’eau reste la même et le mystère avec,
Et la mer se défend d’un orgueil qui ne cède ;
Une mouette, parfois, lui donne un coup de bec.
Les oiseaux semblent fiers de parler avec elle,
Elle maintient, pour eux, en flotte, les bateaux
Pour qu’ils puissent venir, après l’heure cruelle,
Voler quelques poissons justes sortis des eaux.
©
Chaptal
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