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Le Champ des Possibles
Ce champ des possibles, lorsque j’étais nubile
Que vous me décriviez infini, et fertile
Où vous me racontiez que toute chose croît
Avec pour seul engrais juste que l’on y croie.
Dieu sait que je l’aurai - oh oui, il sait ! - pourtant
Sans cesse sillonné, bien in-la-ssa-ble-ment.
Mais jamais je n’ai pu cependant y semer
Car mon sillon de vie, avide d’essaimer
N’a fait qu’en effleurer l’intense profondeur
Et les espoirs plantés étaient mort-nés dans l’heure.
Les tentatives les plus hautes ont avorté,
N'y proliférèrent que des velléités !
Ce champ avec l’âge se réduit tant, mesquin,
Qu'il n’en reste plus rien qu’oripeau de chagrin.
La récolte est gâchée, toujours moins je me meus,
La révolte est cachée, toujours moins je m’émeus.
Homme de tous droits de reproduction privé,
Organisme génétiquement mo-mi-fié.
©
Bleudasi
www.asilepoetique.blogspot.com
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