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SI LA GRAINE PARLE ENCORE
texte de Michel LAUTRU
illustré par Agnès RAINJONNEAU
Michel Lautru nous livre un bouquet de petits textes ciselés entre humour et gravité. On y côtoie océan écumant, éléphants accrochés aux rideaux, trois myrtilles dans la mousse, mais aussi solitude ou désespoir assis sur un banc. Condensés de la vie ponctués des gestes colorés d’Agnès Rainjonneau. Au bout du poème, cette invitation à assumer d’autres gestes, pour s’associer à l’univers du poète et de l’artiste : Et si la graine parle encore / Alors prends la graine / Car c’est bien dans le désert / Qu’on fait naître l’espoir.
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CRITIQUES
Voilà un beau panier de graines. De toutes sortes, glanées un peu partout, et qui germent avec le coin de philosophie imprimé par le temps que le poète s'accorde pour en acueillir la moisson. Les sources d'inspiration sont multiples, avec toujours le soleil de la tendresse. Femme aimés, choses vues et entendues, accompagnées du trait virevoltant et coloré d'Agnès Rainjonneau.
Alain Boudet
Le tandem donne à nouveau un livre fort réussi. Bel équilibre entre la brièveté des poèmes et les calligraphies épurées ; leurs couleurs et le subtil humour, la tendre humanité des mots.
Un livre plein de ces petites graines de bonheur que l’on reçoit, que l’on sème. Que l’on partage. Des pages comme des bouffées d’air. Des sourires. Dans ces temps de course et de profit, ça aère !
C’est un des rôles de la poésie que de créer ces décalages et d’ouvrir les horizons au lieu de fermer les frontières.
Patrick Joquel
Le train du récitatif chemine ses courts poèmes au long des pages vierges, qu’il scande comme autant de moments intenses sur une vie linéaire. Instantanés de vie qui s’illuminent, puis s’estompent dans le blanc du quotidien. Ils y font de jolies rencontres, celles de fleurs dynamiques aux couleurs éclatantes, brossées à traits rapides par Agnès Rainjonneau, et rehaussées d’un liseré noir protecteur qui souligne et approfondit à la fois. Les deux se parlent, nous parlent. Écoutez-les.
A.P. – Lire en Vendée
Ouverture du recueil par des poèmes sur les mains : elles sont la partie visible de l’âme. Des poèmes au plus près de l’humain, sur l’ouvrier, le SDF:
Le désespoir est assis au bout du banc
Les mains ridées
Les mains usées
Les mains de toute une vie
Posées sur un écriteau :
Sans ressource.
Le dur métier de vivre. Certains poèmes sont plus légers. L’auteur parle avec bonheur de la nature, des saisons, des rencontres, du désir, de la mer associée à la sensualité des baigneuses, du temps qui passe et des âges de la vie. Le cœur s’entrouvre grâce à la force des mots du poète.
Le geste calligraphique d’Agnès Rainjonneau contribue à la beauté du recueil : avec des illustrations abstraites, flammées, d’écume, d’étreintes.
O.B. InterCDI 235
« S’il ne reste qu’un arbre/Qui tient tête aux bûcherons/À la terre entière/S’il ne reste qu’un arbre/Et si sa graine parle encore/ Alors prends la graine ». Et les graines de Michel Lautru ont beaucoup de choses à raconter. Elles savent la solitude et la rencontre avec l’autre où les mains « partie de l’âme visible sont d’une grande importance, gardant mémoire et trace de tant d’histoires …Dans l’usure et la misère, les graines préservent le vivant, le recommencement du monde et de soi. « Vivre éveillé/est un bien dur métier » Mais le regard s’allume devant la femme, devant la mer et même devant « Deux champignons/Et trois myrtilles dans la mousse ».
Tendresse et farces en réserve sont au rendez-vous des livres du poète. Et Agnès Rainjonneau qui a illustré plusieurs livres de Michel Lautru accompagne de couleurs et de beauté ces grains d’espoir et d’humanité donnés en partage.
Jacqueline Persini-Panorias – Poésie première n°52
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Écrivain : Michel LAUTRU
Michel Lautru a commencé à publier en 1967. Ses sources d’inspiration tournent autour de l’humain, des bonheurs et des misères de la planète. Des textes courts, avec un mélange d’humour et de gravité, mais aussi de rêve et d’utopie.
Dernières parutions poétiques :
Mon papa a de gros bras , illustrations Agnès Rainjonneau, Soc et Foc.
Les jupes s’étourdissent, illustrations Marlène Lebrun, Soc et Foc.
Désirs nomades, illustrations Agnès Rainjonneau, éditions du Conseil Général de l’Orne.
Le P de la poule et le Q du coq, illustrations Agnès Rainjonneau, Mémoires et Cultures.
Barnabé Crotte de Nez, illustrations Agnès Rainjonneau, Mémoires et Cultures.
Rouge-cœur, Bleu-tendre, illustrations Agnès Rainjonneau, autoédition.
Musique et Poésie en collaboration avec Joël Genetay, Fuzeau-Ouvrage pédagogique.
Créations :
Revue Cotcodi (Arrêtée au numéro 68).
Chemins poétiques enfants de Condé-sur-Sarthe 1999 et 2009.
Un CD de 20 chanso...
| | Illustrateur : Agnès RAINJONNEAU
Agnès Rainjonneau habite le Mans. Diplômée des Beaux-arts de cette ville. Elle expose depuis 1990, a créé en 2007 les dessins des vitraux de l’église de Oisseau-le-Petit (72), conçoit et réalise des décors de théâtre, des affiches (elle a reçu le Ier prix de l’affiche au Salon du Livre de Rouen en 2001), encadre stages et ateliers d’art plastique en milieu scolaire et associatif, au musée de Tessé au Mans, auprès d’enfants hospitalisés, ainsi qu’à la maison d’arrêt du Mans.
Elle a illustré plusieurs livres de poésie de Michel Lautru : Mon papa a de gros bras, éditions Soc et Foc ; Désirs nomades, éditions du Conseil Général de l’Orne ; Le P de la poule et le Q du coq, éditions Mémoires et Cultures ; Barnabé crotte de nez, éditions Mémoires et Cultures ; Bleu Tendre/Rouge Cœur, auto-édition. Elle a aussi illustré Rêves de la main de Alain Boudet, éditions Donner à voirI; Musique et Peinture en collaboration avec Joël Genetay, Fuzeau-Ouvrage pédagogique, et collaboré aux n° 1 et 2 de la revue Gros textes....
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