CRITIQUES

 Rare sont aujourd’hui les livres qui mettent en œuvre de manière efficace les lettres et les mots dans des environnements graphiques étonnants. Les mises en page sont de plus en plus linéaires mais ce livre de chez Soc & Foc fait exception. Lorsque la beauté de la poésie est celle du graphisme d’une page on peut alors dire que l’on est face à une chef-d’œuvre. C’est le cas de cet ouvrage.
Dernier tome d’une trilogie poétique Mot, je te vois ! est empreint du charme de l’enfance, des jeux éternels et du plaisir de la vue. Que ce soient les mots de Gaston Herbreteau ou bien les images d’Alexandra Campe tout concourt à satisfaire la vue du lecteur tout en lui offrant une page de poésie dans un monde qui en manque cruellement. Accessible aux jeunes et aux moins jeunes cet ouvrage mérite de recevoir un accueil enflammé de la part du public car l’Art est vraiment au détour de chacune de ces lettres, de ces mots, de ces pages,… De plus soutenir une association qui a le courage de publier des ouvrages poétiques d’aussi grande qualité n’a pas de prix.
Thomas Riquet – Actua-libria

Après Mot, y-es-tu ? en 1999 et Mot, que fais-tu ? en 2003, tous deux chez Soc et Foc également, Gaston Herbreteau poursuit son interrogation et sa recherche entre les mots à lire et les mots à voir. Entre le sens du texte et l’image qu’il crée. Image tout autant mentale que plastique. On retrouve ici des acrostiches, un poème taupe, des calligrammes. C’est simple et pertinent. Réussi. Les collages d’Alexandra Campe sont à observer finement : beaucoup de délicatesse, de nuances et de vie. La rencontre de ces deux artistes crée un livre joyeux, lumineux et dans lequel on se sent bien. Un livre qui incite à la création également. Un livre moteur !
Patrick Joquel