CRITIQUES

Ce titre est probablement le dernier choix de Claude Burneau puisqu'il nous a quitté avant la parution de ce joli recueil. Pour nous faire découvrir cette île sur la Loire, Lise n'a pas fait de longs discours: deux lignes par pages suffisent à créer le climat et à mettre en route l'imagination.
Clo', l'illustratrice, s'est inspirée des textes. Ses aquarelles sont fluides et colorées. Elles souligne avec bonheur la concision et la poésie lumineuse de Lise. Un beau travail pour un résultat soigné. Plaisir assuré pour les lectrices et les lecteurs qui auront entre les mains ce précieux recueil.
Régine - Lire en Vendée N° 31 avril 2017

Béhuard, il faut le savoir, ou pas d’ailleurs, est une île sur la Loire.
Ce lieu est, à l’évidence, un lieu de vie et de survie pour l’auteure qui semble tellement faire corps avec cette île que le vocabulaire minéral ou végétal se mêle au vocabulaire humain pour aboutir à un apaisement que le lecteur ressent aussi.
"Lumière apaisante de l’arche entrouverte / ombre douce aux larmes du doute".
Il y a, ou il y a eu, une souffrance "la brûlure à vif s’éternise" mais l’apaisement, le mot est essentiel pour ce livre, vient de la fréquentation de ce lieu "au cœur d’une île inespérée" où le jour se lève encore "à l’aube d’un jour innocenté de nuit".
Les mots semblent portés, au propre comme au figuré, par les illustrations de Clo’.
Robert Froger - La Toile de l'Un. novembre 2016.

Embarquement immédiat pour une île ! Une île de fleuve : une île sur la Loire. Des mots posés sur le papier comme des empreintes d’oiseaux sur le sable des plages. Des mots simples : juste pour saisir une impression, fixer une respiration ou un regard
tintement de trois notes
appel aux trois silences

parfois de courtes phrases au présent, des instants, un vol d’oiseau…
la lumière infiltre les formes fragiles

beaucoup de légèreté. On se promène dans ce livre géographie comme en vacances. Disponible. Reposé. Léger. Un moment de pause, de ressourcement.
Les images de Clo’, lumineuses accompagnent avec grâce les mots. L’ensemble vibre de silence et de contemplation.
Apaisant !

Patrick Joquel


« Les mots m’ont sauvé à un moment où ma vie a basculé. » Originaire des Deux-Sèvres et installée aux Herbiers depuis 1998, Lise Lundi-Cassin a eu des moments difficiles et les mots lui ont, au fil du temps, redonné goût à la vie.
« J’ai toujours écrit pour moi mais sans publier. » Jusqu’en 1991, où, encouragée par ses amis, elle sort son premier recueil de poésie aux éditions Echo-Optique. En suivront d’autres, notamment avec les éditions Foc et Soc, « l’une des rares maisons d’édition qui prend le risque de publier de la poésie».
En parallèle, elle va suivre une formation pour mettre en place des ateliers d’écriture. Depuis 1996, elle assure notamment des interventions auprès de personnes en difficultés ou en réinsertion. Elle intervient également à l’Adapel (Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales) de Cholet. Depuis quelques années, elle est salariée d’Alisé (Association, lire, imaginer, soutenir, écrire), et anime des ateliers ponctuels ouverts à tous. Une façon aussi de « se nourrir des mots des autres ».
Tous ces mots inspirent son univers poétique. Tout comme son vécu. D’ailleurs, le dernier ouvrage, Béhuard, dentelle mémoire, « le recueil le plus important pour moi », évoque son île de cœur. Elle aime Béhuard, commune insulaire située dans la Loire, dans le Maine-et-Loire. « J’ai aimé en toute saison cette île. Sa magie sous les mouvements de l’eau et de la lumière, ses silences. J’y ai vécu des moments de vie intenses, bercés au secret des eaux. »
Et, pour illustrer ses vers, les éditions Soc et Foc ont fait appel à Clo’, une illustratrice installée à Durcet, dans l’Orne. « Elle a bien perçu l’écho de mes mots. Elle a su établir le lien par la force et la vérité des formes et des couleurs. »
Lise Lundi-Cassin sera présente au salon du livre de Montaigu (22, 23 et 24 avril) et à l’auditorium du musée des Beaux-Arts d’Angers, le 18 mars, aux côtés du poète Gabriel Arnaud.
Une signature est prévue avec Clo’ sur l’île (date non encore déterminée).
Lise Lundi-Cassin : « Je ne me définis pas comme poète mais simplement Lise qui aime la vie et les mots pour le dire. »
Behuard, dentelle de mémoire, éditions Foc & Soc. 12 €.

OF 2016-02-21