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VIVRE, DISENT-ILS

texte de Emmanuelle LE CAM
illustré par Ghislaine LEJARD

C’est un gros travail / Vivre, disent-ils. Un travail de tous les instants, dans l’attention portée au jeu cruel des chats et des rouges-gorges, comme au jeu tendre d’une sonate de Haydn. Ce sont des éclats de lumière qui redonnent du courage. Un départ d’où naît la persévérance. Un tourbillon de feuilles mortes qui permet une renaissance. Entre douceur et âpreté, les mots d’Emmanuelle le Cam dialoguent avec les collages de Ghislaine Lejard, déchirures, lambeaux colorés, fenêtres sur le monde. Avec tant de désir / À partager.

 

48 pages - Quadrichromie - 13 X 21 cm - Broché
2013
ISBN 978-2-912360-81-6

 
 
 

CRITIQUES

Cette nouvelle publication d'un texte d'Emmanuelle Le Cam n'est pas en soi une surprise. Car son auteur n'est pas une débutante dans la poésie. A 40 ans, Emmanuelle Le Cam a déjà publié une trentaine de recueils, et ce, depuis le début des années 90. Et ça se sent tout de suite dans l'écriture, cette sûreté de style, cette simplicité apparente. Tout y est parfaitement dominé, et justement pas trop.
Il n'y a pas de thème précis et pourtant les poèmes qui composent "Vivre disent-ils" se tiennent parfaitement entre eux. Pour résumer le thème de ce recueil, je dirai qu'il s'agit de visions distanciées, et non décalées, du monde alentour, et plus exactement du monde qui entoure Emmanuelle Le Cam. En tout cas, il s'agit d'images profondément ancrées dans son quotidien. Bref du ni trop, ni pas assez, malgré la solitude. Et il reste en plus une part d'inexplicable dans ces visions. Juste ce qu'il faut pour obtenir un bon dosage de poésie.
Mention spéciale aux illustrations de Ghislaine Lejard, également auteur de recueils de poésie, et aussi pour la manière dont ces collages sont mis dans la page, découpés puis collés, justement.
Allez, un poème pour la route, celui de la 4e de couverture :
C'est un gros travail
Vivre, et
Puis c'est tout
Dans la lumière des phares
Ou bien l'ombre
Sur la côte
Cachée dans les dunes
Ou en plein vent follet
C'est un gros travail
Vivre, disent-ils
Et puis la maladie
Mourir de peu comme on aura vécu.
Patrice Maltaverne – Poésie chronique ta malle http://poesiechroniquetamalle.centerblog.net/

Un charme. Il y a un charme à la lecture des poèmes d’Emmanuelle LE CAM, édités chez SOC & FOC, accompagnés des collages de Ghislaine LEJARD. Les mots s’envolent dans un battement de vitres - dans un bruit de couleurs -, pour doucement se poser dans la neige du silence. A la croisée des fenêtres, sous un regard de lune, le temps entre, furtivement, silencieux à la façon des chats. Il passe, invisible il passe, le temps, laissant sur son passage une larme de verre qui glisse, comme un mot, dans la marge du cœur. Couleurs et formes sont abeilles bourdonnant autour des poèmes. Poèmes visuels, réverbères allumés dans la grange aux rêves.
Page après page, les images donnent de multiples sens aux mots en les éclairant d’aubes et de couchants verticaux. Un miroir clignote. Une légère clarté s’infiltre dans les sillons du livre et alors un certain charme - je vous le disais -, un certain charme vous saisit.
Penché à la rambarde des mots, c’est l’horizon qui arrive vers vous, des lignes de fuite ; une tache de ciel ; un oiseau que l’on devine ; la nuit en ogive ; des lunes égarées ; des réverbères oubliés ; la mer au loin ; des teintes adoucies de rêves et des couleurs à faire rêver telles des notes bleues au clavecin du livre. Alors, Vivre, disent-elles.
Jean-Claude Albert COIFFARD

La sobriété de ces courts poèmes s'accorde parfaitement avec l'élégance des illustrations de Ghislaine Lejard. Ces collages colorés, très évocateurs, ouvrent des perspectives inattendues faites de fenêtres et de lucarnes, de hachures et de déchirements. C'est justement dans ce monde déchiré qu'évolue Emmanuelle Le Cam qui rappelle qu'il est temps de renaître aux plaisirs pour avancer dans la nuit qui passerelle / Les désirs de chair.Ce beau livre peut aussi se lire comme une furtive auto-analyse ou comme un aveu murmuré : J'ai peut-être oublié de grandir, ou encore , Je choisis une / Identité provisoire.Telle Alice au pays des merveilles, elle poursuit un lapin blanc / Et rêve d'un chapelier fou tout en écoutant une sonate de Haydn ou en goûtant à la fraîcheur d'un jardin où les chats, selon leurs habitudes, continuent de chasser les oiseaux. C'est un grand travail / Vivre, disent-ils, certes, mais c'est aussi là que l'on peut Inspirer un air plus / Large / Débarrassé des miasmes / De la nuit et lire de beaux livres comme celui-ci.
Georges Cathalo - Revue Texture

Un ensemble très silencieux. Illustré en papiers déchirés. Comme nos vies. Comme le temps qui passe et déchire. Les jours. Les nuits. Des poèmes courts. Comme écrits dans les colonnes d’un agenda de poche. De brèves lueurs. De brefs éclats. Comme ces soupirs qui nous tirent parfois de la nostalgie ou de la tristesse pour nous ré arrimer au présent. Qui nous relèvent. Oui vivre c’est un gros travail. Les mots sont les outils de ce drôle de boulot.
Patrick Joquel

Ne meurs pas à toi-même / Dans le jour qui éteint I Ses fusées J’entre dans un recueil d’Emmanuelle Le Cam comme chez moi. Je connais sa scansion, ses vers tendus. Elle est entourée de chats, premier cercle, de renards au-delà. L’océan n’est pas loin qui ondule. L’air crépite / En bordure I de mer Les envies, les désirs jouent des coudes dans cet univers clos que la parole a élu. Les mots vissés à la solitude font office de dialogue. On écrit un peu déboussolé pour retrouver le port. L’écriture peuple les nuits et les attentes. J’accepte le court / Et le vacant. (…)
Superbes collages de Ghislaine Lejard.
Jacmo - Décharge n°160 - décembre 2013

 

Écrivain : Emmanuelle LE CAM

Emmanuelle Le Cam est née en 1972 à Lorient, où elle vit.
Elle se consacre à l’écriture depuis plus de vingt ans. Elle a publié une trentaine de recueils de poésie dont Frontières (1994) et Unique Demeure (2005) au Dé Bleu, ou encore Les Nus (2010) aux éditions Rhubarbe.

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Illustrateur : Ghislaine LEJARD

Ghislaine Lejard est née à Châteaubriant (44). Après des études de lettres à la faculté de Nantes, elle a enseigné en collège et lycée à Clisson, Ancenis puis Nantes. Elle a été chargée d’enseignement à l’Université de Nantes.
Elle pratique le collage depuis plus de 20 ans. Ses collages ont été présentés lors d’expositions personnelles et collectives. Ils ont été publiés dans des anthologies et revues. Elle aime illustrer des recueils de poésie.
Elle est aussi poète et a publié plusieurs recueils. Les deux derniers :
Sous le carré bleu du ciel Ed. Henry (2011)
Il pleut des étoiles Ed. de l’Estracelle (2011), poèmes pour enfants.
Elle a fait paraître des poèmes et recensions dans de nombreuses revues et anthologies.
Elle est membre de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, et membre de l’AEB (association des écrivains bretons).

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