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TRANSPARÊTRE

texte de Anne PASTOR CADOU
illustré par Danielle FILÂTRE

« à taire, je n’irai plus », écrire, écrire encore, libérer la parole, jouer avec les mots mais aussi offrir « je vous donne ma voix » dit l’auteure pour enfin « s’écrier ». S’écrier pour quitter le « taire » et « naviguer au fracas des encres bleu marine, au sillage volatil de la phrase écumante ».L’aventure n’est donc pas sans péril, car écrire, c’est « jeter sa part d’ombre sur la blanche ».
Pourquoi écrire, sinon pour « sortir pour oser la rencontre ». Dans ce recueil, l’auteure se livre, mais demande aussi au lecteur de réagir, de ne pas la laisser seule pour tracer le chemin, elle l’apostrophe ainsi : « et vous, / m’accompagnerez-vous en retour dans l’épreuve de l’écriture … ? ». L’acte d’écrire est un acte généreux, un acte de partage à la rencontre de l’amitié, « entre nous, point de marché, surtout. Juste un marcher ensemble. »
Pour Anne Pastor-Cadou, se taire c’est mourir, accepter l’ombre, « j’étais une sépulture ». Dire , se dévoiler, c’est s’exposer avec courage, et laisser passer un rayon de lumière à travers son être pour « Transparêtre ».

 

46 pages - quadrichromie - 13X21 - collé
février 2018
ISBN 979-10-95089-14-8

 
 

CRITIQUES

La seconde publication d’Anne Pastor-Cadou est un recueil énergique et talentueux qui est d’abord une célébration de la parole, en même temps qu’une affirmation de sa propre parole, comme un appel permanent à l’autre, mais aussi à être soi et à se montrer tel quel. De là le titre de « Transprêtre », car l’auteure n’est pas ennemi du jeu avec les mots, elle enjoue avec intelligence et réussite, pour démultiplier les sens, comme un kaléidoscope recracherait la lumière en tous sens, en fragmentant et en recréant à l’infini son propre rêve de poète. La lumière est la parole ou la parole est la lumière, dans une tentative d’invoquer le mystère du merveilleux au secours de la vie qui coule, riche et inexorable…
Les peintures très colorées de Danielle Filâtre rehaussent encore la qualité de ce recueil.
Alain Perrocheau. Lire en Vendée. N°32 Avril 2018

Un livre de poèmes en prose. Des poèmes qui interrogent le poète. Ou le lecteur. Un guide de savoir être :
Ma parole est née comme giclure de nuit épaisse à clarté première. Cette heure étroite qui permet encore d’extirper les blessures d’enfance. Instant ténu de la bougie où l’être nu grouille de mots, au creux du silence : loin, bien loin de l’ordonnancement militaire des phrases claironnées ; loin de la carapace certifiée conforme, à endosser chaque jour gaspillé à paraître.
Voilà, nous y sommes : le poème est contestataire, hors norme. Lire de la poésie, c’est s’engager dans des voies de traverse, dans du free ride.
Écrire, comme un vouloir être. Être plus, être davantage. Une éthique de vie. Une volonté. On croise cette exigence dans les mots de ce livre comme dans les peintures qui les accompagnent.
Une quête de légèreté, de transparence
se faire chemin de traverse, percer en plume légère et apprendre à tracer la lumière.
Laisser transparêtre.
Patrick Joquel www.patrick-joquel.com

J'ai beaucoup aimé le recueil "Transparêtre" que vous avez édité .....Toutefois, je suis étonnée que les critiques passent totalement sous silence les peintures de Danielle Filâtre-Robert comme s'il s'agissait d'une simple décoration . Pour ma part, je trouve qu'elles font chair avec le texte ; par la couleur et les variations de densité, elles écrivent aussi l'incandescence, les brisures de vie, le cheminement de la noirceur à la lumière, la rumeur du grand monde .
Line Girault

"Transparêtre" n’est pas transparaître. Pas vraiment. Avec les mots de ce livre, on n’est pas dans le fluide. Il y a de l’épaisseur, de la matière de langage. De la chair même tant le corps est présent avec ses muscles, son sang, ses humeurs. Le langage est un peu ce qui extirpe d’un magma, d’une gangue matricielle. Un mouvement de ce qui pèse vers ce qui libère. un immense désir de rencontre"qui ne va pas de soi".
L’auteur est sensible aux mots. Hypersensible même, avec peut-être ce qu’il y a de douloureux dans ce vocable. Mais l’écriture est la seule voie pour sortir de soi. La seule voix. D’"ancre" à "encre", d’"écrire" à s’"écrier", la poésie, prose ou vers, déleste, allège, désencombre. Tous ces mots que l’auteur nous livre, toutes ces images décalées : "Je sourds et tu m’entends déjà" ; "Tends bien l’orteil / Ton passage bourdonne d’enracinements séculaires…"
Autant de chemins pour dire Tu à Toi… et cheminer ensemble.

Alain Boudet-La Toile de l'Un

 

Écrivain : Anne PASTOR CADOU

Née en 1971 à Luçon, en Vendée, Anne Pastor Cadou a vécu ses quinze premières années au Pays Basque Espagnol, à Bilbao. Elle a ensuite poursuivi ses études en France et elle enseigne aujourd’hui dans sa ville natale.
Mais, il y a la mer... Ce titre d’un roman de Jean Sulivan lui convient parfaitement. En effet, de la Mer Cantabrique à la baie de l’Aiguillon, en passant par d’attachantes pauses à l’île d’Yeu, Anne trouve, au fil du temps, en sa relation avec la MER, une émouvante cohérence. En ces pages, elle nous invite à l’accompagner au bord de l’eau, à cheminer avec elle en quête d’unité....

Illustrateur : Danielle FILÂTRE

Danielle Filâtre, artiste peintre, est née à Guérande (44).Elle vit et travaille dans le sud Vendée. Elle cherche à créer un monde poétique par la forme et la couleur et à faire surgir des images chargées d’émotion et d’énergie. Elle aime aussi accompagner les mots des poètes. Elle expose à Paris, en Pays de la Loire et Poitou- Charentes. Elle a obtenu de nombreux prix.
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